Histoire-Géographie-EMC

Les 4E visitent le Centre minier de Lewarde

Le lundi 6 mai 2024, les 4E se sont rendus au Centre minier de Lewarde pour approfondir le cours d’histoire commencé sur la Révolution industrielle et travailler le parcours culturel. Ils étaient encadrés par M. MANESSE et Mme NAESSENS.

Le centre minier avec la passerelle des mineurs et les chevalements permettant le mouvement des cages d’ascenseurs.

Situé à 8 km de Douai dans le Nord, le Centre Historique Minier se trouve au coeur du bassin minier. Il est installé sur le carreau de l’ancienne fosse Delloye qui regroupe 8 000 m² de bâtiments industriels, sur un site de 8 hectares. Il ouvre au public en 1984 avec pour mission de conserver et valoriser la culture minière du Nord-Pas de Calais. Aujourd’hui, 165 000 visiteurs sont accueillis chaque année sur ce site classé Monument Historique.

Une visite en autonomie

Les élèves partent à la recherche d’informations

Les élèves ont d’abord parcouru en autonomie le site pour comprendre son organisation. Ils ont récolté différentes informations sur le mode de vie des mineurs (intérieur des maisons, fréquentation de l’estaminet) et leurs loisirs (les combats de coqs, la colombophilie, la musique, le jeu de dada, le sport …). Ils ont pu se plonger dans l’atmosphère si particulière de la mine avec les vêtements suspendus dans la salle de bain.

La visite guidée : « les travaux de la mine »

Les élèves se sont ensuite mis dans la peau d’un mineur en compagnie d’un guide. Lors du moulinage, la terre est remontée dans des wagons, elle est retournée sur les moulins (cylindres).

Le guide explique l’étape du moulinage aux élèves qui portent un casque avec une charlotte

Ils ont compris qu’il fallait trier le charbon d’un côté et mettre les roches stériles de l’autre qui vont former les fameux terrils. Des hommes, des femmes et des enfants étaient employés au triage. Ils n’avaient pas de gants, pas de masques, pas de casques anti bruit. Ils étaient surveillés par un mineur âgé appelé un porion.

La cage d’ascenseur a ensuite conduit le groupe au fond d’une mine reconstituée par d’anciens mineurs. Une minute pour descendre à 80 mètres de profondeur. La première étape consiste à repérer les veines de charbon à l’aide d’une sondeuse. Il faut creuser un puits avec les boutefeux c’est à dire les artificiers. Le marteau perforateur à air comprimé est un outil indispensable. On déblaie avec des pelles, des grappins.

Le métier est très dangereux au XIX e siècle. Les mineurs ont une tenue légère, une barrette (simple chapeau en cuir), un bourgeron (un vêtement de toile), des espadrilles aux pieds. Les effondrements sont très fréquents. Avec un pic, ils abattent le charbon. Les enfants appelés les galibots poussent les berlines (wagons) remplies de charbon. Les chevaux de trait sont capables de tirer 7 tonnes de marchandises soit 12 wagons.

Dans les années 1920/1930, les machines sont meilleures avec le marteau piqueur qui abat plus vite le charbon mais il reste très lourd. Le travail ne s’arrête pas. Le matin et l’après-midi sont consacrés à l’abattage et la nuit aux réparations. Le chantier se modernise au milieu du XX e siècle avec des soutènement en métal plus solides que le bois. L’évacuation vers les wagons se fait avec un tapis roulant. Les mineurs sont équipés d’un casque à lampe électrique. Les machines sont électriques et puissantes. Le matériel anti déflagrant permet d’éviter les risques liés au gaz. La mine est un véritable laboratoire de progrès qui a pu voir le jour à la suite des drames qui ont marqué le monde des mineurs (Courrières avec 1099 morts en 1906 ou bien encore Liévin avec 42 morts en 1974). Dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la dernière mine de charbon est celle d’Oignies qui a fermé en 1990. La fermeture de la Houve (en Lorraine) en 2004 marque la fin de l’extraction du charbon en France.

Les synthèses de quelques élèves

Les élèves de 4E posent devant le centre minier à la fin de la sortie

Klélia : « J’ai retenu que les mineurs commençaient à travailler dès l’âge de 8 ans, ils travaillaient entre 8 h et 12 h par jour. Ils n’avaient pas d’équipement de protection alors qu’il faisait chaud et humide. Ils pouvaient attraper des maladies non guérissables comme la silicose. Il y avait beaucoup de bruit à cause des marteaux piqueurs très lourds. »

Jonah : « Je retiens qu’il y avait plusieurs métiers dans les mines, qu’il y avait beaucoup de machines. Le travail dans les mines était très dur. Il y avait beaucoup de dangers comme le grisou. Pour le détecter, ils mettaient des bois de pin qui craquait en cas de gaz. Il y avait aussi des bacs d’eau pour les boules de feu. »

Léane : « Le métier de mineur est un métier très pénible physiquement et mentalement. Il y a énormément de poussière, de bruit. Il fait très sombre, très chaud et très humide. Les galeries sont étroites et peu hautes. Il faut être accroupi ou allongé en permanence. Les journées sont interminables. »

Zoé : « Je suis très impressionnée par les conditions de travail des mineurs. C’est un travail dangereux car il y a des risques d’incendies, d’inondations dans les galeries souterraines. Les conditions de travail sont pénibles. J’ai aimé la visite, la reconstitution des galeries est vraiment bien faite et j’ai appris de nouvelles choses. »

Anthony MANESSE, professeur d’Histoire/Géographie.

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