Histoire-Géographie-EMC

Découverte de l’Ecomusée et du passé fourmisien

Le mardi 23 mai après-midi, les élèves de 4A et de 4C se sont rendus au MTVS (musée du textile et de la vie sociale) de Fourmies dans le cadre du cours d’histoire sur la Révolution industrielle.

La machine à vapeur et l’atelier textile

Giulia, Elise et Noémie Dervillée débutent: « Nous avons visité une ancienne filature active de 1863 à 1977. Nous avons découvert la chaudière fonctionnant au charbon. A côté, nous avons vu la machine à vapeur avec une roue. Elle faisait fonctionner toute l’usine. Le chauffeur et le mécanicien gagnaient 6 francs par jour pour 12 à 14 heures de travail. »

Le fonctionnement de la machine à vapeur est très impressionnant

Noémie Dautrecque et Félicien ajoutent: « Ensuite, nous sommes allés dans l’atelier. C’est là qu’il y a toutes les machines travaillant la laine et aussi le coton actionnées par la machine à vapeur, le moteur de l’usine. »

« La machine qui nettoyait la laine est appelée l’ouvreuse batteuse. La laine était triée, blanchie avec des cristaux de soude, cardée (brossée). La paye avait lieu tous les 15 jours»

Julie et Océane se souviennent « La laine provenait d’Australie. »

Le travail de la laine dans l’atelier: un travail occupé par les femmes

Dean et Lucas ont retenu : « C’était un travail pour les femmes. Celles qui peignaient la laine s’appelaient les soigneuses. Elles se faisaient des chignons pour éviter tout accident. Et, en plus, elles travaillaient à pieds nus car les chaussures étaient beaucoup trop chères (40 francs) pour un salaire de moins de 3 francs par jour ».

« Le contremaître avait un bureau. Il gagnait 10 francs par jour. Il vérifiait le travail des ouvriers et des ouvrières. »

Le bureau du contremaître, le bras droit du patron

Coralie, Jade et Emma terminent : « Les ouvriers devaient faire attention pour ne pas se blesser et pour ne pas tâcher le textile travaillé. Si ils travaillaient mal, le patron supprimait une à deux journées de rémunération ».

5 ouvriers travaillaient sur cette énorme machine de la filature (sous au moins 80% d’humidité et sous 40 °C)

«Les enfants travaillaient dès 8 ans et ils ramassaient les déchets du travail textile. Ils étaient payés 0,50 franc par jour. »

Un travail sur des archives ouvrières

Après la visite, les élèves ont effectué une recherche sur des archives du monde ouvrier. Ils devaient noter le nom, le prénom, l’âge, la nationalité, la profession d’un ouvrier ou d’une ouvrière, la composition de sa famille, son salaire et le nombre d’heures effectuées par jour. Les prix en 1889 de quelques denrées alimentaires (kg de café, kg de beurre ou bien encore litre de lait) et du logement pour un an devaient aussi être relevés.

La séance s’est terminée par la recherche d’informations sur la manifestation ouvrière du 1er mai 1891 en faveur de la journée de travail de 8 heures. Une fusillade a provoqué la mort de neuf personnes et a fait une trentaine de blessés.

La couverture du Petit Parisien, le 17 mai 1891

Maria Blondeau tenant une branche d’aubépine et Kléber Giloteaux avec le drapeau tricolore sont tués, ce sont « les fiancés du Nord ». La ville de Fourmies est ainsi associée à jamais à la fête du travail que nous connaissons aujourd’hui. Une chanson « la marseillaise fourmisienne » permet de se souvenir de cette tragédie.

Anthony MANESSE et Nathalie ORMANCEY, professeurs d’Histoire/Géographie

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