Histoire-Géographie-EMC

Les 4B et 4D découvrent l’Ecomusée de Fourmies

Le mardi 20 mai 2025 dans l’après-midi, les classes de 4B et de 4D se sont rendues à l’Ecomusée de Fourmies. Elles étaient accompagnées de leurs professeurs d’histoire/géographie M. MANESSE et Mme ORMANCEY ainsi que de Mme POIRAT (professeur de Français).

La classe de 4D devant l’Ecomusée de Fourmies.

Installé dans l’ancienne filature Prouvost-Masurel, en activité de 1874 à 1977, ce musée dont l’ouverture date de 1980 présente une collection impressionnante de machines textiles, allant de la laine brute du mouton jusqu’aux produits finis.

Vue aérienne du site en 1950.

Une plongée concrète dans le travail des ouvriers

Lors de cette visite, les élèves se sont d’abord rendus dans une salle présentant le cœur de l’usine. La chaudière a besoin d’eau et de charbon pour fonctionner. Le chauffeur gagnait 6 francs par jour, il était chargé de la vider et de la nettoyer. Cinq à six tonnes de charbon par jour étaient utilisées par jour soit 210 kg par heure.

Chaudière, bouilleurs et manomètre pour mesurer la pression de l’installation de chauffage.

Le mécanicien s’occupait d’entretenir la machine à vapeur dont la puissance d’origine était de 350 chevaux, il gagnait 6 francs par jour pour 15 heures de travail.

La machine à vapeur en fonctionnement.

Ensuite, les élèves ont effectué un parcours pédagogique présentant l’évolution des techniques de filature et de tissage du XIXe au XXe siècle. Fourmies était autrefois un centre mondial de la laine peignée. La laine arrivait de l’autre bout du monde (Nouvelle Zelande), elle n’était pas lavée.

Laine de mouton présentée aux élèves.

Les ouvriers travaillaient dans des ateliers comprenant 50 machines. Les trieurs de laine étaient payés 5 francs par jour, l’ouvreuse batteuse permettait de déposer les impuretés dans un caisson. Les cristaux de soude blanchissaient la laine. Le cardage permettait de la brosser, de démêler et d’aérer les fibres textiles et d’avoir une bobine grossière.

Le médiateur culturel explique le fonctionnement des machines aux élèves.

Dans les ateliers, le climat était tropical avec un taux d’humidité de 80 à 85 % pour que les fils ne cassent pas. Les ouvrières travaillaient pieds nus, la température montait à 40/45°C. Les accidents étaient fréquents (mains et cheveux pris dans les machines). Les ouvrières de préparation (soigneuses) gagnaient 2,25 francs par jour, elles manipulaient les peignes. Elles portaient des chignons pour se protéger. Dans cette atmosphère bruyante, poussiéreuse, humide et surchauffée, l’espérance de vie était très basse (40 ans).

Des enfants étaient également employés pour se faufiler et ramasser les déchets entre les machines, ils étaient payés 0,50 franc par jour.

Les enfants devaient se faufiler sous les énormes machines.
Le résultat obtenu après un long travail.

Une investigation en atelier avec des archives ouvrières

Autour d’une maquette, la grande manifestation du 1er mai 1891 réclamant notamment la journée de 8 heures a été évoquée. Elle a dégénéré en bain de sang (10 morts, 35 blessés). La journée de 8 heures sera obtenue en 1919 et le 1er mai deviendra chômé et payé en 1948.

Maquette présentant les événements du 1er mai 1891.

Les élèves ont mené une investigation en binôme sur le monde ouvrier.

Cette sortie à laquelle tiennent particulièrement les professeurs d’histoire/géographie permet de réaliser une séance hors de la salle de classe. Elle fait partie du chapitre sur la Révolution industrielle au XIX e siècle. Elle est également une contribution importante au parcours culturel de nos élèves.

Anthony MANESSE et Nathalie ORMANCEY, professeurs d’histoire/géographie.

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